En se hissant au sommet du podium sur 400 m haies à Rouen, Wilfried Happio s’est résolument rassuré à Sotteville. Mettant ses problèmes de genou contractés à Stockholm derrière lui, l’athlète a signé un temps de 48’’87. De leur côté, Wilhem Belocian et Renaud Lavillenie ont marqué le pas, avec des performances en deçà des attentes, respectivement de 13’’61 et 5,42 m. On notera toutefois la bonne performance de Kurtis Marschall, vainqueur à la perche avec un saut de 5,95 m. Plus d’infos dans la suite !
Belle performance pour Wilfried Happio
48’’87, c’est le temps signé par Wilfried Happio (membre de l’équipe de France, petite précision utile) en ouverture du meeting, vendredi dernier, sur 400 m haies, laissant dans son sillage Vit Muller et Dany Brand. Pour rappel, l’athlète français avait contracté une blessure au genou gauche à Stockholm, un meeting qui a fait la une en raison de l’entrée d’activistes sur la piste de course. Une semaine après l’incident, Happio, vice-champion d’Europe, est rassuré : « Avec le petit bobo que je me suis fait à Stockholm, je suis content d’avoir couru ici. Je suis dans mes chronos repères de cette année. Il n’y a pas eu d’alerte. Je suis venu là pour voir comment se comporte le genou dans ces allures là parce qu’à Monaco (21 juillet), il y aura une grosse course et je vais devoir aller plus vite. On voulait se rassurer. On s’est inscrit au dernier moment à Sotteville pour tester le genou », explique Wilfried Happio.
Tual déçu sur 800 m
Pendant ce temps, sur 800 m, Gabriel Tual a fait preuve d’endurance après son chrono prometteur de 1’44’’85 à Stockholm, en menant la course après le retrait du lièvre. Mais c’était sans compter sur l’Espagnol Adrian Ben qui, dans les derniers mètres d’une ligne droite disputée face au vent, a pris le dessus pour remporter la course en 1’44’’98, reléguant Tual au second rang (1’45’’05). La troisième place est revenue à Paul Anselmini, qui a signé un record personnel de 1’45’’55. A propos de sa course, Tual, 6e des Mondiaux 2022, explique : « Je suis passé sur des bases rapides, c’était mon choix (49’’80 au 400 m pour le lièvre). C’était déjà compliqué, mais avec le vent de face dans la dernière ligne droite, ça a ajouté de la difficulté. Ça ne passe pas (pour les minimas des Mondiaux, 1’44’’70), mais c’est quand même ma troisième course où je suis régulier. Ce n’est pas nul. Il faut le temps que les sensations reviennent, il y a trois mois, j’étais sur un lit d’hôpital et je ne pouvais plus bouger le bras (fracture de la clavicule). Même si je me fais battre et que je ne fais pas les minimas, ce sont des courses qu’il faut faire pour récupérer des sensations et être bien en Championnat ».